Facturation électronique : La dématérialisation aura-t-elle bien lieu ?

On en parle depuis des mois, certains en font déjà des cauchemars, d’autres préfèrent fermer les yeux en se disant « On verra bien quand ça arrivera » La fameuse facturation électronique obligatoire approche à grands pas.

Alors, la dématérialisation, c’est pour de vrai ou encore une réforme repoussée ? Spoiler : oui, elle va bien avoir lieu. Mais pas de panique, je vous explique tout ça simplement.

La réforme en clair (sans jargon)

La dématérialisation des factures, ce n’est pas un gadget pour geeks de la compta. C’est une réforme nationale qui vise à obliger toutes les entreprises assujetties à la TVA (donc artisans, commerçants, TPE, PME, indépendants… vous !) à passer à la facture électronique.

La facturation électronique n’est pas exclusivement une obligation française, mais elle est largement poussée par l’Europe. Tout part de la directive européenne 2014/55/UE.

Le calendrier a déjà été fixé :

  • 1er septembre 2026 : tout le monde devra recevoir les factures électroniques. Les grandes entreprises et ETI devront aussi les émettre.

  • 1er septembre 2027 : les TPE, PME et micro-entreprises devront à leur tour émettre leurs factures électroniques.

 

Facture PDF ou facture électronique : quelle différence ?

C’est une question qui revient tout le temps :

« Mais moi, j’envoie déjà mes factures en PDF par mail, c’est pas électronique, ça ? »

Malheureusement, cela ne suffit pas à ce que votre facture soit “électronique”

La facture PDF que vous envoyez par mail aujourd’hui, c’est simplement une facture papier scannée ou générée par votre logiciel habituel. Elle est lisible par l’humain, mais elle n’est pas reconnue par l’administration comme une facture électronique. C’est un fichier image ou texte, pratique mais pas normé.

La facture électronique, celle qui sera obligatoire, ce n’est pas juste un fichier. C’est une facture émise, transmise et reçue dans un format structuré (comme UBL, CII ou Factur-X) qui permet à l’ordinateur de la lire automatiquement. Par exemple : la TVA, les montants, le SIREN… tout est codé pour être exploité directement par les logiciels de comptabilité et par l’administration fiscale.

Autrement dit, la vraie facture électronique est à la fois lisible par vous et compréhensible par la machine. Et c’est pour ça qu’elle doit passer par une plateforme certifiée (PDP) qui va garantir sa conformité.

 

Mais pourquoi tout ça ?

Cela ressemble à une couche de paperasse en plus… En réalité, l’idée est plutôt de simplifier à long terme. En effet les objectifs sont plutôt logiques :

  • Simplifier les obligations de TVA grâce à des déclarations préremplies.

  • Lutter contre la fraude (oui, la TVA qui disparaît dans la nature, ça coûte cher au budget national).

  • Moderniser les échanges et éviter les factures qui s’égarent au fond d’un classeur poussiéreux.

  • Gagner du temps (en théorie !) avec des process plus fluides.

Donc, oui c’est un gros changement, mais qui pourrait finir par vous rendre service… une fois le cap passé.

Comment ça va marcher concrètement ?

Les fameuses PDP (plateformes de dématérialisation partenaires)

Vous ne pourrez pas envoyer vos factures électroniques directement par mail comme un PDF attaché. Il faudra passer par une plateforme accréditée, appelée PDP.

  • Ces plateformes seront disponibles à partir de fin 2025.

  • Elles auront pour mission de transmettre vos factures dans le bon format et de les archiver en toute sécurité.

Si vous utilisez un logiciel de facturation agréé, il vous a déjà demander de le choisir comme PDP.

Les mentions obligatoires

En plus des infos classiques (si vous avez un trou de mémoire, je vous ai mis un petit lien de rappel), il faudra ajouter quelques nouveautés :

  • Le numéro SIREN du client professionnel

  • L’adresse de livraison (si différente).

  • La nature de l’opération (vente, prestation ou mixte).

  • Et, si vous êtes concernés, l’option de TVA sur les débits.

Conservation et sécurité

C’est là que cela se corse. Auparavant, vous pouviez imprimer vos factures et les conserver sous format papier dans des classeurs (qui pouvaient être envahissants) Maintenant, vous devez les conserver 6 ans mais au format numérique. Il faudra donc réfléchir à un système de sauvegarde sûr même si elles pourront toujours générées par votre logiciel si besoin.

 

Qui est concerné ?

Toutes les entreprises soumises à la TVA, quel que soit leur statut juridique :

  • Micro-entrepreneurs

  • Artisans

  • Commerçants

  • Professions libérales

  • TPE et PME

En pratique, si vous facturez de la TVA, vous êtes concernés. La réforme concerne presque toutes les entreprises même les plus petites. Si vous ne travaillez qu’avec des clients particuliers, vous ne devrez pas émettre de facture électronique toutefois vous serez tenu de déclarer certaines transactions via le e-reporting.

Le e-reporting, c’est quand certaines entreprises doivent envoyer en ligne leurs ventes et services à l’administration, surtout celles faites avec des particuliers ou à l’étranger. Cela concerne le montant hors taxe et la TVA pour chaque type de transaction. Les infos peuvent être envoyées via une plateforme officielle ou un partenaire, souvent à partir du logiciel de caisse. Selon le régime de l’entreprise, il faut transmettre ces données chaque mois ou tous les deux mois.

 

Les inquiétudes du terrain et comment bien se préparer

Soyons honnêtes : beaucoup de petites structures sont inquiètes.

  • « Je n’ai pas le temps de m’occuper de ça ! »

  • « Encore un logiciel à payer… »

  • « Je ne comprends déjà pas le fonctionnement de ma messagerie, alors leur plateforme… »

C’est vrai, ce changement demande une adaptation. Mais il faut le voir comme un investissement : moins de papiers, moins de factures perdues, plus de suivi. Et si vous vous y prenez en avance, vous éviterez le stress de dernière minute.

Voilà la partie pratique, que je serai ravie de vous explique ren face à face si c’est toujours nébuleux pour vous.

Étape 1 : Identifier vos obligations

Selon votre taille et votre activité, vos échéances et vos obligations ne seront pas exactement les mêmes. Un petit diagnostic permet déjà de savoir à quoi vous attendre.

Étape 2 : Choisir la bonne plateforme

Il y aura plusieurs PDP sur le marché. Le choix devra se faire en fonction de vos besoins, de votre budget et de vos habitudes. Mieux vaut comparer avant de se jeter sur la première pub venue.

Étape 3 : Adapter vos process internes

  • Mettre à jour vos modèles de factures.

  • Vérifier vos infos clients (SIREN, adresses, etc.).

  • Revoir vos méthodes de classement et d’archivage.

Étape 4 : Former et anticiper

Un minimum de formation est indispensable pour éviter les erreurs et savoir utiliser la plateforme. Et plus vous commencez tôt, plus la transition sera douce.

Conclusion

La dématérialisation n’est ni un mirage ni une rumeur : c’est une réforme bien réelle, avec des objectifs clairs et des outils en cours de préparation.

Est-ce que ce sera simple pour tout le monde ? Pas forcément.

Mais est-ce que c’est faisable ? Absolument — à condition d’anticiper un peu et de bénéficier du bon accompagnement.

Une facture électronique bien faite, c’est une facture qu’on ne perd pas, qui ne s’abîme pas et qui se range presque toute seule.

En vous y prenant dès maintenant, vous transformez cette transition en un vrai avantage plutôt qu’en source de stress. Si vous souhaitez être sûr·e que tout se passe sans accroc, je peux vous accompagner pour que cette étape se déroule en toute sérénité.

Mon rôle :

  • Traduire le jargon administratif pour que tout soit clair.

  • Installer vos outils de facturation électronique, simplement et sans stress.

  • Vérifier vos obligations pour éviter toute mauvaise surprise.

  • Vous accompagner pas à pas, pour que vous gardiez le contrôle.

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